Dm economie
Cas de synthèse 1, p.59-62
Les chiffres du solde commercial français indiqués dans le premier document révèlent un déficit record (-55,7 milliards d’€) qui s’explique par plusieurs facteurs. Les exportations ont augmenté, mais bien moins vite que les importations. Les trois facteurs cruciaux semblent être la « facture énergétique » élevée, la chute des exportations dans l’industrie automobile et la faiblesse des petites entreprises. Le premier est dû aux cours du pétrole, très élevés jusqu’à l’été, qui ont entraîné une hausse considérable du montant total que la France paye afin d’importer du pétrole. Le second est dû en grande partie à la crise économique mondiale. Les chiffres du document 3 soulignent que la France possédait trois fois moins d’entreprises exportatrices que son voisin l’Allemagne et que 93% des PME possédaient moins de 10 salariés, contre 16% pour l’Allemagne, en 2006. Une autre donnée à prendre en compte est que l’Allemagne est en situation de fort excédent commercial. Quant au troisième facteur, il est dû aux difficultés chroniques de la France dans le secteur de l’export, notamment à cause de la taille des entreprises.
Notons que la parité euro/dollar s’est rééquilibrée au début de l’année 2009, c’est-à-dire que l’euro s’est déprécié par rapport à la
devise américaine. Cela a eu des conséquences sur le comportement des agents économiques, comme nous allons le voir.
D’une part, les entreprises françaises qui exportent sont plus compétitives car pour un prix donné, le demandeur dépense moins. Le prix relatif baisse donc et la demande augmente. La dépréciation de l’euro peut également stimuler l’implantation d’entreprises étrangères sur le sol français. Cependant, il existe tout de même un risque d’inflation importée. D’autre part, les consommateurs français peuvent être amenés à revoir leurs arbitrages, éventuellement en faveur de biens locaux.
Face aux difficultés des PME à exporter