Malgré une intégration difficile de l’immigration en France dans la première partie du 20eme siècle qui s’accompagne avec une croissance de la xénophobie, à partir de 1945, on veut encore encourager ce mouvement d’immigration. En effet, pendant les « Trente Glorieuses », une solidarité s’accroît dans le pays, même si la situation de vie des immigrés change peu ; refus des expulsions, luttes antiracistes en réaction à la montée de la violence contre les travailleurs immigrés. Pourtant l’étranger immigré est considéré comme un homme de main d’œuvre, un ouvrier, un homme qui doit être utile, sans pour autant avoir le confort dont les Français commence à en avoir l’accès. Les immigrés ont alors travaillé à la construction des infrastructures (routes, autoroutes, ponts, etc.) ainsi que dans l'industrie automobile et les mines comme ouvriers spécialisés : ils ont souvent effectué les travaux les plus pénibles. De plus, les médias publient d’autant plus de photographies, de reportages pour une prise de conscience progressive de l’opinion. On peut y voir des immigrés dans des bidonvilles, des hommes travaillants ou encore des « arrivés » d’étrangers en France. En 1945, l'Office National de l'Immigration (ONI), est créé dans le but d'organiser le recrutement de la main d'œuvre étrangère. L'origine des immigrants change : ce sont surtout des Portugais et des Maghrébins (Algérie, Tunisie, Maroc). Comme la période est à l'expansion, leur intégration se passe donc mieux. Mais cette immigration, malgré ses apports, est tout de même mal maîtrisée ; la première difficulté est la condition de vie des immigrés. Une majorité de travailleurs immigrés vit à la périphérie des grandes villes, dans des conditions difficiles : Dans toutes les grandes villes, des ghettos ont tendance à se constituer, créées pour faire face à la crise du logement. Ces grands ensembles, bâtis dans l’urgence, permettent de résorber les bidonvilles et les taudis, mais ils isolent rapidement les