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"Barbara" de Jacques Prevert
Jacques Prévert est l'un des pionniers du mouvement surréaliste bien qu'il n'y appartienne pas ; il a cependant été proche de Picasso. Prévert cherche à renouveler l'écriture du quotidien avec une invention d'expression, un éclatement des formes qui amènent le lecteur à s'interroger sur le sens du quotidien, il joue avec les mots. Dans l'ensemble de son recueil, plusieurs thèmes sont récurrents, parmi eux l'enfance, l'amour, la religion, la guerre ou encore l'art. Par ailleurs, certains poèmes sont dédiés à des poètes ou à des peintres. Le commentaire s'interroge sur la manière dont il peint ce souvenir, comment il rend hommage à Barbara, puis souligne aussi la manière dont il dénonce la guerre.
Le narrateur rend hommage à Barbara ainsi qu'à un moment qu'ils ont vécu ensemble. L'usage de l'imparfait le prouve, "pleuvait", "abritait". En effet, il lui peint le souvenir, la scène se passait à «Brest», «rue de Siam», il pleuvait, «elle marchait souriante, Epanouie ravie ruisselante». Là, il met l'accent sur sa beauté, même trempée par la pluie, il la trouve belle. Il insiste sur le fait qu'elle souriait car le verbe sourire est souvent répété. Cependant, au vers 17 nous apprenons que ce souvenir elle ne l'a pas partagé avec lui en réalité, puisqu'elle a rencontré un homme qui ne semble pas être lui mais bel et bien un autre homme : «Un homme sous un porche s'abritait, … Et tu as couru vers lui …Et tu t'es jetée dans ses bras». D'ailleurs, il avoue « Je dis tu à tous ceux que j'aime, Même si je ne l'ai vus qu'une seule fois». Alors, nous pouvons constater qu'il se sent proche d'elle, qu'il s'autorise à la tutoyer bien qu'il ne la connaisse pas, nous pouvons penser qu'il fait une sorte de fixation sur