L’analyse du Cas Schreber : fonde la conception de la paranoïa
(en tant que délire chronique).

Elle s’appuie sur « Les mémoires d’un névropathe » [mauvaise traduction = malade des nerfs] « témoignage de Schreber », un appel à la conscience populaire. Ce témoignage est l’écriture du délire de Schreber. La famille a racheté les droits et retiré les exemplaires de la vente. Freud en a eu un exemplaire entre les mains et il en a fait une théorie (sans jamais avoir rencontré Schreber) sur la paranoïa

Il s’agit de la paranoïa au sens large et en tant que délire chronique.

C’est une néo réalité à laquelle le sujet adhère mais qui est en décalage avec la réalité : interprétation délirante chronique.
Une conviction qui présente quelquefois des thématiques diverses chez le même sujet, mais pas toujours
Ex : délire de persécution, délire de jalousie, délire de préjudice, etc.…. (cf. témoignage de Pédinielli à propos d’une personne sur Lille qui se croit persécutée, pense qu’il y a un complot contre elle, met en cause la justice…) Dans ce délire de préjudice, les gens vont jusqu’à porter plainte

Dans son témoignage, Schreber pense que Dieu va le transformer en femme, puis il pense qu’il est une femme (se voit comme tel dans la glace).

Le délire chronique évolue avec le temps en passant de quelques idées à la construction d’un vrai système de pensée. Attention ! Ce n’est pas une croyance mais un décalage, une transformation de la réalité où tout a un sens.
Ex : si quelqu'un me regarde = ça veut dire quelque chose : « il m’en veut »
Et s’il ne me regarde pas = ça veut dire autre chose : « ça cache quelque chose »

Le délire est donc une manière de construire les choses et où
1) l’interprétation (donner un sens a tout) est prévalente (au 1er plan)
2) L’imagination est un mécanisme : système de croyance fondé sur l’interprétation : le départ est faux mais il y a une logique, une organisation

On a donc 1/ un système interprétatif 2/ une