La chambre des officiers, film de François Dupeyron.

Adaptation cinématographique du passage étudié en lecture analytique.

Comment retranscrire le point de vue interne au cinéma ?

La séquence du film reprend les deux moments du passage : le premier moment montre le dialogue entre un militaire et un médecin ; le deuxième moment le dialogue entre le médecin et un de ses adjoints qui note l'étendue des blessures sur un calepin. Mais, on voit d'abord le pronostic médical et seulement après on a le moment où Adrien fait lui même l'état des lieux. Cela dit, malgré ces différences, l'esprit du passage est respecté et retranscrit.

Où est placée la caméra ? Contre-plongée : on voit ce que voit le personnage d'Adrien. On voit les personnages par dessous. Il est allongé et la caméra est située à la place de son visage. C'est ce qu'on appelle la caméra subjective.
Lorqu'il fait le tour de son corps pour voir si tout fonctionne, on voit ses pieds, ses mains mais à aucun moment on ne voit son visage. En fait, on ne verra son visage que lorsque le personnage le découvrira, c'est à dire bien plus tard.
Il y a plusieurs raisons à cela : d'abord, il est évidemment difficile de représenter un visage détruit, ensuite, suggérer est souvent plus fort que montrer, enfin, d'un point de vue de l'adaptation du roman, c'est très bien fait puisque le spectateur est vraiment à la place du personnage : ainsi, le point de vue interne est respecté. Par exemple, il est très émouvant de voir le regard que portent sur lui les autres, tous ceux qui le découvrent. Cela renforce l'idée selon laquelle sa blessure est vraiment monstrueusement nouvelle.

Comment exprimer les pensées du personnage ? C'est par une voix off que les pensées du personnage sont exprimées. Ainsi, la proximité du spectateur avec Adrien est la même que celle du lecteur du roman avec le personnage.

Le Grand Troupeau, Giono, texte complémentaire p.286 du manuel.

Réponse aux questions :
1) La