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Le principe d'égalité de droit ne fut pas pris en considération pour l'instauration des règles relatives au système électoral. Les constituants n'envisageaient pas de confier le pouvoir d'élire et de voter les lois à des hommes dépourvus d'une certaine fortune leur permettant, estimait-on, de se sentir concernés par l'intérêt public. A fortiori, le suffrage des femmes n'était même pas envisagé. Dans un projet de Déclaration présenté au comité de constitution, les 20 et 21 juillet 1789, Sieyès défend l’idée de suffrage restreint : « Tous les habitants d’un pays doivent y jouir des droits de citoyen passif : tous ont droit à la protection de leur personne, de leur propriété, de leur liberté, mais tous n’ont pas droit à prendre une part active dans la formation des pouvoirs publics…Ceux-là seuls qui contribuent à l’établissement public sont comme les vrais actionnaires de la grande entreprise sociale. Eux seuls sont les véritables citoyens actifs. »
Seuls quelques constituants déjà influents, l'abbé Grégoire, Robespierre, s'élevèrent en faveur d'un suffrage universel non dépendant de conditions de fortune.
En octobre 1789 Robespierre se déclare favorable au suffrage universel, considérant le suffrage censitaire comme une atteinte à la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen.
Cependant, l’Assemblée décide de n’accorder le droit de vote qu’aux citoyens actifs, c’est à dire ceux payant