Contrairement aux sédentaires, le mode de vie des nomades est très différent et mal vue aux yeux des habitants du Chenal du Moine. Par exemple, les habitants sédentaires sortent à la grande ville seulement pour effectuer leurs achat contrairement au Survenant qui en profite pour consommer. L’auteure Du Survenant, soutient que la grande ville est un vice pour l’alcool et la débauche; lorsque le personnage Beau-blanc affirme « Je ne veux pas rien dire de trop, monsieur Beauchemin, mais j’ai vu votre Survenant ben en fête à Sorel. Il se tenait pas sur ses jambes.» (p. 122 14-16). Indique que lors de ces sorties en ville, il en profite pour faire la fête, sans tenir compte des achats qu’il devait exécuter. Un autre côté plutôt noir du mode de vie des nomades; pas d’appartenance, pas d’ancêtre et surtout solitaire. Ces mots décrire bien le Survenant lorsqu’il dit : « […], il voulut lui apprendre un secret : «le malheureux qui porte dans son cœur un ennui naturel, s’il croit trouver toujours plus loin sur les routes un remède à sa peine, c’est pour rien qu’il quitte sa maison, son pays, et qu’il erre de place en place. Partout, jusqu’ à la tombe, il emportera avec soi son ennui.»(p. 155 17-22). Comme le mentionne le Survenant la vie de nomade est plutôt triste et solitaire, contrairement aux sédentaires qui eux sont entourés de gens, de biens et d’amour. Mais surtout, le Survenant est libre de faire ce qu’il veut quand il le veut, de partir quand ça lui plait, il ne doit rien à personne. Comme par exemple lorsque Alphonsine déclare «- Un vrai sauvage, quoi! Ces survenants-là sont presquement pas du monde. Ils arrivent tout d’une ripousse. Ils repartent de même. C’est pire que des chiens errants. Une journée, ils vous mangeraient dans le creux de la main tellement ils sont tout miel. Le lendemain, ça le courage de vous sauter à la face et de vous dévorer tout rond. Chercher pas. Celui-là est allé gruger son os ailleurs. Et après lui, ça sera le tour d’une