Dom juan : classique ou baroque ?
La pièce de Dom Juan, après l’étude faite en classe, mérite-t-elle une représentation classique ou baroque ?
Le théâtre au XVIIème siècle est un genre qui domine la littérature. Le promoteur de cette évolution n’est autre que Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière. Celui-ci écrit Dom Juan en hâte après l’échec de Tartuffe en 1664. Dom Juan, pièce en prose paraît en 1665. La pièce met en scène un grand seigneur libertin qui transgresse tous les codes : il rompt son serment à Done Elvire, courtise une puis deux paysannes, il provoque le pauvre et le Ciel et il devient hypocrite en mentant à Dom Louis, son père, la pièce gagne au fur et à mesure en intensité dramatique, et il finit par mourir de façon très spectaculaire. Nous nous demanderons si la pièce de Dom Juan mérite une représentation classique ou baroque.
Certes la pièce de Dom Juan mérite une représentation classique.
D’une part, la progression dramatique est complètement classique. Cette pièce est en effet composée de cinq actes écrits en prose. Chaque acte illustre un aspect du personnage. Tout d’abord, les deux premiers actes, les actes d’exposition et de péripétie montrent un Dom Juan prêt à tout pour conquérir une femme : dans la scène d’exposition de cette pièce, Sganarelle le qualifie d’ « épouseurs à toutes mains », dans ces actes, il courtise puis rejette Done Elvire et il courtise également une puis deux paysannes, Charlotte et Mathurine. L’acte trois, l’acte du nœud dévoile ensuite l’aspect athée du libertin, il ne croit pas plus en Dieu qu’à la médecine : dans la scène 1 de cet acte, Sganarelle entame un débat sur la religion auquel Dom Juan répond de manière très sibylline « Je crois que deux et deux sont quatre ». L’acte quatre le décrit comme un fils rebelle qui est insolent envers son père : après une longue tirade de Dom Louis, le libertin lui répond qu’il serait mieux assis pour parler. L’acte cinq, l’acte du dénouement l’aspect hypocrite de celui-ci