Si le théâtre occupe une place si importante dans la littérature mondiale c’est qu’il est à la fois texte et représentation. Le théâtre fut au départ crée pour la représentation, et ses textes reposent sur la dualité d’une compréhension écrite et orale. La représentation dépend donc du metteur en scène. La façon de jouer Dom Juan du temps e Molière ne devait certainement pas être la même que de nos jours. De plus, beaucoup de metteur en scène réécrivent ce grand classique pour le rendre plus actuel. Cependant l’acte II pose la question de la réception par le spectateur ou le lecteur, des textes. Est-il préférable de voir la représentation de l’acte II pour apprécier sa profondeur ? Premièrement, la représentation permet de rendre un texte plus vivant. Effectivement la production orale du discours rend possible pour certains spectateur la compréhension des procédés comiques. Par exemple, dans l’acte II, scène 2, les interventions de Sganarelle, difficiles à interpréter à l’écrit prennent du sens lors de sa représentation. On se rend alors compte de la vitesse et de l’ironie avec lesquelles Sganarelle donne des informations sur ses véritables ressentis. Le comique de mot présent dans tout l’acte parait certainement plus cocasse lors d’un spectacle grâce, notamment, à l’exagération du jargon employé par les paysans « queuque », « stapandant », « morquenne », « jergniguenne » augmentant le ressort comique. Lors de la scène 4, lorsque Don Juan s’amuse des sentiments de Mathurine et Charlotte, le jeu d’acteur permet une meilleure compréhension et amuse le spectateur. De plus au-delà de l’ouïe, la représentation fait appel à un autre sens : la vue. En effet le ravissement des yeux est une partie non négligeable de la magie du spectacle. La description du costume de Don Juan par Pierrot peut sembler fade et incompréhensible à la lecture, alors que grâce à la mise en scène les différences entre la description maladroite de Pierrot et le vrai costume de Don Juan