Doml juan et ses concetions religieuses
I Leurs conceptions de la religion :
Don Juan ajoute à la définition du libertinage un sens d'athéisme et d'impiété, il en est d'ailleurs la figure exemplaire. Il blasphème, en poussant le Pauvre de l'acte III, scène 2 (p. 69-72) à jurer pour obtenir un Louis d'or : « si tu jures » (l. 32). Il provoque la statue animé du commandeur qu'il a tué en l'invitant à boire et à manger, à l'acte IV, scène 8 : « Qu'on lui donne du vin .. » (p. 110) et en acceptant son invitation pour le lendemain. Il méprise le sacré, comme lorsqu'il dit au pauvre : « pour l'amour de l'humanité » (III, 2, p. 9-72, l. 39) alors que la phrase habituelle est « pour l'amour de Dieu ».
A l'inverse, Sganarelle croit en Dieu et craint la fureur divine si Dom Juan ne se repent pas. Il le critique vivement dans la scène 1 de l'acte I (p. 12) en le qualifiant de « pourceau d'Epicure » (l. 6) « vrai Sardanapale » (l. 7), « hérétique » (l. 5)… Il présente son maître comme un libertin sans aucune morale : « rien n'est trop chaud ni trop froid pour lui ». Il a tenté de raisonner son maître à propos de ses mœurs qu'il n'approuve pas mais en vain, Don Juan ne suivra pas ses conseils et finira emporté en enfer. Cependant, il rudoie le