don juan est-il un héros condamnable ou admirable ?
VOLTAIRE, Candide (1759) Présentation du texte A la fin du conte, Candide prend une décision qui engage la vie de toute la petite communauté : il décide de vivre en quasi autarcie et de composer ainsi une sorte de microcosme dans lequel chacun trouvera sa place et son équilibre. L’épilogue du conte est consacré à cette installation, présentée en détail par le narrateur, qui souligne l’évolution ou la stagnation des personnages principaux. Le conte se termine sur une série d’enseignements relatifs à une certaine forme de sagesse, représentée en particulier par les deux « sages » rencontrés (le derviche et le vieillard). Candide, mûri par l’expérience, apparaît maintenant capable de prendre des responsabilités indépendamment de l’influence de Candide qui, lui, n’a guère évolué.
A faire : problématique et annonce du plan I) LES CRITERES DE LA SAGESSE Voltaire en met plusieurs en relief : a) Les bienfaits du travail : ð L’exemple du vieillard : il vit heureux car il se contente d’envoyer vendre à la ville les fruits du jardin qu’il cultive (l.102-103). Selon ce sage « le travail éloigne […] trois grands maux, l’ennui, le vice, et le besoin. » (l.114-115). ð L’importance accordée aux activités manuelles : « exercer ses talents » (l.139), « excellente pâtissière » (l.141), « broda » (l.141), « très bon menuisier » (l.143). On observe tout un champ lexical des activités artisanales, présentées comme utiles et agréables ainsi que la récurrence du verbe « travailler » et du verbe « cultiver ». b) Le refus des ambitions : ð Primauté accordée à une vie simple : « sort bien préférable » (l.118). La référence est constituée par la vie du vieillard, à la campagne, frugale et simple. ð Mise en évidence du caractère aléatoire et éphémère des honneurs et de la gloire : présentation par le vieillard « je présume qu’en général