Dossier large sur la renaissance
L'Empire byzantin était depuis longtemps entré en décadence. Les débuts de la crise remontent à la prise de Constantinople par les croisés en 1204. Les barons latins ruinèrent la ville qui ne se releva jamais complètement de ce pillage. En outre, le fossé entre riches et pauvres se creusait de plus en plus alors que les ressources de l'État diminuaient dangereusement. Incapable d'assurer la défense de ses propres frontières, l'empereur devait acheter la paix aux autres souverains. Il dut se résoudre à confier l'armée à des mercenaires. Très vite les Turcs menacèrent la ville. Assiégée de 1394 à 1402, Constantinople fut miraculeusement sauvée par l'invasion mongole de Tamerlan. Le répit fut de courte durée. L'avènement d'un énergique sultan, Mehmet II, à la tête de l'armée turc, précipita le dénouement. En 1453, une puissante armée ottomane s'installe sous les murs de la ville. Constantinople finit par tomber sous la pression des janissaires. La chute de Constantinople, apparemment, ne bouleversa pas l'Occident : les souverains chrétiens laissèrent s'écrouler le vieil Empire d'Orient. Toutefois, cet événement eut d'importantes conséquences pour les pays d'Europe. De nombreux prélats, artistes et hommes de science byzantins se réfugièrent en Occident, et notamment en Italie. Ils apportaient leurs connaissances, leurs idées et leurs bibliothèques de manuscrits antiques. Les savants et artistes italiens tirèrent profit du savoir accumulé en Orient. Ainsi la chute de l'Empire byzantin accélérait-elle la renaissance culturelle de l'Occident.
Tout le monde pouvait constater que le grand idéal médiéval de l'unité était en train de disparaître. Le Moyen Âge avait cherché à réaliser le rêve de l'unité universelle : Unité de la foi dans l'Église de Rome, Unité de la politique sous la direction de l'empereur, Unité de la culture enseignée par les clercs et cimentée par une langue commune : le latin.
On assistait à l'effritement progressif de cet idéal, remplacé