Droit compare palestine afghanistan
Résolution XXL du 12/5/68
Il ne fait pas de doute que la guerre est une relation humaine et en tant que telle, elle est forcement codifiable. Au même titre que l'on réglemente la relation entre deux personnes qui s'aiment à travers le mariage par exemple, pourquoi ne codifieraiton pas la relation entre deux personnes qui combattent ?Ainsi, au fil des siècles, les nations ont acquis la conviction que le droit devrait s'imposer dans la sphère des conflits pour la réglementer afin d'en limiter les effets les néfastes. Cette prise de conscience qui a connu une évolution sensible à partir du XVIe siècle avec la pratique des
« cartels »1, des « capitulations »2et des « conventions d'Armistice »3 destinées à humaniser le traitement des victimes des combats, a donné naissance à des règles coutumières révélatrices du développement d'une certaine éthique du combattant.
Le véritable processus de construction des normes juridiques internationales a commencé dans la seconde moitié du XIXe sous l'impulsion des personnalités comme Henri Dunant4en
Europe et de Francis Lieber5en Amérique. Ce processus s'est concrétisé par la suite au XXe siècle
1 Ce sont des accords négociés par des agents non diplomatiques sur les objets en rapport avec les fonctions, objets, le plus souvent militaires (échange des prisonniers de guerre, extradition des déserteurs) mais aussi des douaniers.
Dictionnaire de Droit international public, sous la direction de Jean Salmon, Bruylant Bruxelles,
2001, p153. Voir également CICR, Droit international humanitaire : Réponses à vos questions précité p 8
2 Au sens du droit des conflits armés, ce sont des actes ayant pour objet la rédition négociée, partielle ou générale, conditionnelle ou inconditionnelle des forces armées d'un belligérant. Elles se distinguent de la redition pure qui est un acte