Droit constit
L’histoire constitutionnelle française
Le point de départ est la révolution de 1789. Elle est un aboutissement pour deux raisons :
Elle va inaugurer une tradition de libéralisme et d’individualisme
Elle met fin à près de 1000 ans de souveraineté et légitimité monarchique
La réaction par rapport à l’Ancien Régime est assez violente. La Révolution est aussi le point de départ d’une longue instabilité politique et constitutionnelle. La Révolution n’est pas le point de départ de l’idéal démocratique.
Durant cette période, beaucoup de régimes politiques vont se succéder et ce durant un laps de temps très court. Il est souvent dit que « La France est un pays consommateur de constitutions » à l’inverse des pays anglo-saxons.
Il y a eu tellement de constitutions qui se sont succédées qu’on n’est pas certain du nombre exact. Il est dit qu’il y en a eu quatorze qui ont été mises en place : trois sous la Révolution, trois sous le Consulat et l’Empire, deux chartes, la constitution de 1815 (durée de 100 jours), la constitution de 1848, celle de 1852 (Second Empire), de 1875 (IIIème République), de 1946 (IVème), de 1958 (Vème).
Une telle instabilité peut paraitre choquante car tous les changements de textes ont été fait de manière non-pacifique et sans respecter les textes antérieurs ou en changeant la procédure de révision.
L’instabilité est elle plus apparente que réelle ? Si les institutions ont changé, les Hommes sont souvent restés en place. Au-delà de cette instabilité, on a toujours gardé les mêmes institutions administratives.
On distingue généralement trois périodes qui, par leurs orientations, vont marquer l’histoire constitutionnelle française.
Première période (1789 – 1799) : On dit que c’est une période de tradition révolutionnaire. L’idée est de diminuer l’importance du pouvoir exécutif, de le subordonner au pouvoir législatif car celui-ci est jugé plus démocratique.
1789 – 1792 : On continue à appliquer le régime monarchique