Droit de la famille
Le droit ne propose pas de définition précise de la famille, même si plusieurs codes font référence à la famille; le code civil et le code de l’Action Sociale et des Familles principalement. Au sens large, la famille comprend l’ensemble des personnes qui descendent d’un auteur commun et qui sont rattachées entre elles par le mariage ou la filiation. Au sens étroit, la famille désignerait le groupe formé par les parents et leurs descendants ou même, plus restrictivement encore, le groupe formé par les parents et leurs enfants mineurs.
Ces définitions ne valent que pour des familles classiques, stables, unies. Ces définitions doivent être complétées pour y intégrer de nouvelles configurations familiales, comme les familles monoparentales, les familles recomposées, les familles homos parentales… Depuis environ 50 ans, la famille est en pleine évolution et le droit de la famille essaie constamment de rattraper les faits, de s’ajuster aux évolutions contemporaines de la famille tout en tentant de poser des bornes à la liberté privée.
Section 1 : La notion de famille
§1: L’approche sociologique
La sociologie étudie la famille comme une réalité sociale. Tous les sociologues soulignent la diversité des structures familiales tout en relevant le fait que la famille est une constante de toutes les sociétés même les plus primitives.
A) Constance de la famille
Pour les sociologues, la famille est un groupe naturel qui rassemble des individus unis par une communauté de vie, fondée le plus souvent (pas systématiquement et obligatoirement) sur des liens de sang et des liens biologiques.
Certains sociologues comme Durkheim, en analysant les mutations de la famille, avait prédit son rétrécissement inexorable dans les sociétés occidentales, en prévoyant la réduction de la famille aux parents et enfants mineurs. On parle dans ce cas de famille nucléaire. Même s’il semble qu’elle a rétrécie, la famille demeure en soi une réalité sociale