Droit
Les constituants ont voulu instaurer un régime parlementaire de type classique, c'est-à-dire un régime de collaboration équilibrée des pouvoirs où le Parlement et le Gouvernement ont des domaines d'action en commun (ex initiative des lois), et des moyens d'action réciproques par le fait que le Gouvernement engage sa responsabilité devant le parlement et que, à l'inverse, le Parlement puisse être dissous par le Gouvernement ou Chef d'état.
Cependant, peu à peu, ce régime parlementaire s'est transformé en un parlementarisme absolu, causant ainsi l'échec de la IIIème République.
/ Une constitution originale caractérisée par le compromis
A- Un président fort
Conformément au principe traditionnel du parlementarisme, les lois de 1875 établissent la dualité du l'exécutif: En effet, il y a d'une part, le Président de la république et d'autre part le cabinet ministériel. Le Président de la République constitue l'élément stable de l'exécutif, sa fonction ne fut pas réellement créée par la loi constitutionnelle, puisque celle-ci ne fit que consolider une situation déjà existante depuis la loi du 31 Août 1871, dite Constitution Rivet.
Le Président avait de larges attributions, mais les relations au sein du même pouvoir exécutif sont de plus en plus...
B- Un sénat incontournable
Le Sénat comprend à l'origine 300 sénateurs. L'âge minimum est fixé à 40 ans. 225 sont élus au scrutin indirect par un collège électoral départemental[1]. Le mandat est de neuf ans, renouvelable par tiers tous les trois ans. 75 sont inamovibles choisis parmi les députés de l'Assemblée nationale, puis cooptés par le Sénat au fur et à mesure des décès. Avant de cesser ses travaux le 31 décembre 1875, l'Assemblée nationale désigne les 75 sénateurs inamovibles, ce qui donne lieu à de longues