Des utilisateurs de logiciels libres en guerre contre la "taxe" Microsoft Des ordinateurs nus dans les grands magasins ? L'idée fait son chemin. Notamment depuis que Luc Chatel, secrétaire d'Etat à la consommation, a "souhaité", en juin, que "sur le montant des ordinateurs, on précise le prix des logiciels préinstallés, afin que les consommateurs aient le choix et puissent se faire rembourser" le système d'exploitation qui y est préinstallé. La mesure devait être effective à la rentrée de septembre, mais les distributeurs, tout comme les constructeurs, freinent des quatre fers. Le marché de l'informatique a ceci de particulier que le consommateur est obligé de payer, en sus du matériel qu'il acquiert, la licence de son système d'exploitation. Dans d'autres secteurs d'activité, on parlerait de vente forcée. Mais si le monopole de Microsoft a fait l'objet de plusieurs recours en Europe ou aux Etats-Unis, les constructeurs d'ordinateurs ne veulent pas rendre publics les tarifs de gros qu'ils ont négocié avec le géant de l'informatique. Pour Racketiciel.info, "ces logiciels qu'on nous oblige à acheter" représenteraient 10 % à 30 % du prix des ordinateurs vendus dans le commerce. Soit de 100 à 300 euros. ASSISTANCE JURIDIQUE Créé par des utilisateurs de logiciels libres, le site réclame le droit de pouvoir s'acheter des ordinateurs sans avoir à payer ce qu'il qualifie de "taxe" Microsoft. Il propose aussi d'assister juridiquement ceux qui voudraient se faire rembourser. En un an, trois consommateurs ont ainsi été remboursés. Depuis le lancement de Windows Vista, le dernier système d'exploitation de Microsoft, ces protestataires sont rejoints par la cohorte de ceux qui, déçus de ses performances, ont préféré réinstaller l'ancien système, Windows XP. Car sauf à acheter un ordinateur Apple ou à se rendre dans certains magasins spécialisés, il est impossible aujourd'hui d'acheter un ordinateur