Du bellay " je me ferai savant"
Introduction : Au XVIème siècle, un nouveau mouvement culturel et littéraire voit le jour en Italie et se développe en Europe : l’Humanisme. La poésie a su trouver sa place dans ce mouvement, notamment au sein d’un groupe de poètes formé par Ronsard : la Pléiade, dont fait partie le poète Joachim Du Bellay. En 1553, ce dernier partit pour Rome, plein d’attente et d’admiration envers cette ville antique, centre de la culture et de l’art. Cependant, son voyage (d’une durée de 4ans) ne combla pas ses espérances. Néanmoins, il rapporta de son séjour trois recueils de poèmes, dont Les Regrets (1558) dans lequel il rapporte ses déceptions. Nous étudierons le sonnet XXXII de ce recueil.
Problématique : Comment ce sonnet illustre-t-il le cheminement d’un poète humaniste ?
Nous étudierons cette question en deux parties. Tout d’abords nous aborderons les Ambitions d’un Humanistes et puis la désillusion d’un poète.
I- Les Ambitions d’un Humanistes
A) Un poème centré sur le poète…
-Dès le premier quatrain et le premier vers on remarque que le poème est centré sur le poète par l’anaphore « Je me ferai » v.1 et v.3 ; dans cet anaphore on retrouve un pronom sujet à la première personne du singulier et un déterminant possessif « me ». Il se fait donc sujet et COD -> centre de la réflexion
- Dans le second quatrain, l’utilisation de la première personne est très marqué par de nombreux pronoms et déterminant possessif, 6 en tout («j’» et «ma» v.5 ; «je» v.6 et 8 ; «me» et «moi» v.7)
- Il est important de remarquer qu’il commence son poème en parlant de lui et fini son poème en parlant de lui aussi « je »v.1 et « moi » v.14
-À la fin de son poème il montre encore que le poème est centre sur lui en ce comparant au marinier « comme moi »v.14.
B) …qui souhaite s’instruire selon l’idéal humanisme…
Au XVIème siècle l’éducation prend une grande place chez les humanistes.
-On remarque chez Du Bellay ce souhait