Du bellay
Le sonnet 191 clôture la recueil et appartient à la partie des sonnets encomiastiques : des sonnets 157 au sonnet 191, Du Bellay rend hommage à des figures importantes et de façon hiérarchique, du personnage le moins élevé au plus élevé. Commence par l’architecte du Louvre (Pierre Lescot) puis les hommes d’états (chancelier, cardinal), arrive les princes pour arriver au plus haut : le roi, Henri II. Suprême éloge
Le sonnet encomiastique n’est pas fait pour obtenir un bienfait matériel ou pécunier, c’est un hommage ou un don. L’éloge est une perfection par sa forme (grande poésie de l’hymne) et par le fond parce qu’il implique que l’on évoque des personnes au dessus du médiocre.
Du Bellay veut souligner son désintéressement (sonnet 176 & 178) et marquer son dédain de la faveur (sonnet 182) en disant qu’il ne quémande pas mais que les gains ne seraient pas mal venus. Du Bellay prend également ses distances par rapport à la vulgaire flatterie : « je ne suis pas de ceux qui robent la louange fraudant indignement les hommes de valeur (sonnet 182).
Le cadre restreint du sonnet l’oblige à limiter la louange à quelques éléments. Il va naturellement privilégier les qualités morales qu’il faut louer en tout premier lieu et qu’Aristote dans le Rhétorique a énuméré sous le nom de « parties de la vertu » : la justice, le courage, la tempérance, la magnanimité, la libéralité, la douceur, la sagesse etc.
Ainsi le sonnet encomiastique devient une louange centrée sur une deux particularités de