Du nez au cerveau
Chez les mammifères, des cellules olfactives garnissent la partie supérieure de la cavité nasale (figure1) et par l’intermédiaire de leur axone, envoient des influx nerveux du bulbe olfactif jusqu’à l’encéphale4.
La cellule réceptrice est un neurone sensoriel qui va transmettre des informations relatives aux modifications survenant dans le milieu externe à l’animal. Ce neurone est couvert en surface d’une touffe de cils portant des protéines réceptrices (figure 2). Ces dernières sont activées par la présence de molécules odorantes (le concept de récepteur olfactif est expliqué au point III.1.5). Du contact des molécules odorantes avec la protéine réceptrice naît un signal. Il s'ensuit une cascade d'événements chimiques et électriques qui engendrent le message nerveux, cheminant le long d’un fin prolongement du neurone, l’axone, en direction du cerveau.
L’ensemble des axones converge en différents sites du bulbe olfactif ; les glomérules (figure 3).
Le bulbe olfactif, une structure de 6 à 16 mm se trouve à l’entrée du cerveau. Il forme en quelque sorte une cartographie des odeurs ; telle odeur stimule telle zone du bulbe. Des cellules nerveuses, appelées cellules mitrales et se trouvant au niveau de bulbe olfactif, vont à leur tour être stimulées par la décharge neuronale des neurones olfactifs. C’est par l’intermédiaire des cellules mitrales que l’information olfactive est acheminée vers d’autres régions du cerveau, au niveau du système limbique.
Le système limbique est constitué d’un groupe de structures impliquées dans diverses réactions émotionnelles comme l'agressivité, la peur, le plaisir ainsi que la formation de la mémoire. C'est le centre de la manifestation des émotions, se rapportant soit aux motivations alimentaires (attirance, faim, appétit) soit aux instincts de conservation en cas de danger (combattre ou fuir, c'est-à-dire agressivité, ou répulsion), soit aux instincts fondamentaux de la