Dyslipidémies
GENERALITES L’athérosclérose est un phénomène artériel inflammatoire chronique induit et entretenu par un excès de cholestérol circulant. Les dyslipidémies, en particulier les formes avec hypercholestérolémies, sont une cause majeure de la maladie coronaire. Le LDL-cholestérol (LDLc) représente la fraction la plus athérogène du cholestérol. Le dosage du HDL-cholestérol (HDLc), fraction dite non athérogène, apporte une information prédictive supplémentaire. La prise en charge d’une dyslipidémie fait partie de la prise en charge globale des facteurs de risque cardiovasculaire et du risque cardiovasculaire du patient. La démarche thérapeutique comprend schématiquement : l’identification et la confirmation de l’anomalie lipidique (avec la recherche des ATCD familiaux de dyslipidémies), le recueil des facteurs de risque cardiovasculaire, la détermination de l’état artériel, la détermination de l’objectif de traitement, les conseils (mode de vie, médicaments) et le suivi. BILAN LIPIDIQUE Le dépistage d’une dyslipidémie repose sur l’EAL (exploration d’une anomalie lipidique) (Tableau 1). Tous les adultes (< 80 ans) doivent être dépistés dès lors qu’ils ont un facteur de risque mais il n’est pas justifié de répéter ce bilan lorsqu’il est normal. En cas de valeurs anormales,une confirmation est indispensable. On peut individualiser en pratique clinique courante trois grands types de dyslipidémies selon le phénotype : l’hypercholestérolémie pure, l’hypertriglycéridémie pure et l’hyperlipidémie mixte avec augmentation conjointe de la cholestérolémie et de la triglycéridémie. Ces phénotypes regroupent des génotypes multiples et un malade porteur d’une anomalie génétique unique peut présenter au fil du temps des phénotypes lipidiques multiples. Il n’y a donc pas de relation d’équivalence stricte génotype-phénotype dans le domaine des dyslipidémies. RECHERCHE D’UNE HYPERLIPOPROTEINEMIE SECONDAIRE La mesure de la glycémie à jeun doit être