DYSTOPIE
La différence entre dystopie et utopie tient plus à la forme littéraire et à l'intention de son auteur qu'au contenu. En effet, nombre d'utopies positives peuvent également se révéler effrayantes.
Cette forme littéraire a été popularisée par des romans devenus des classiques du genre dystopique : Nous autres (1920) de Ievgueni Zamiatine, Le Meilleur des mondes (1932) d'Aldous Huxley, La Kallocaïne (1940) de Karin Boye, 1984 (1949) de George Orwell, Limbo (1952) de Bernard Wolfe, Fahrenheit 451 (1953) de Ray Bradbury, La Grève (Atlas Shrugged, 1957) de Ayn Rand, La Planète des singes (1963) de Pierre Boulle, Un bonheur insoutenable (1970) de Ira Levin, ou encore La Servante écarlate (1985) de Margaret Atwood.
Les mondes terrifiants décrits dans ces romans ont souvent tendance à faire croire qu'une dystopie est, par définition, la description d'une dictature sans égard pour les libertés fondamentales. Il existe cependant des contre-exemples et la critique est divisée quant aux relations entretenues entre la dystopie et les régimes politiques qu'elle vise. Que la dystopie soit par nature une critique d'un système politique ou idéologique précis (et en particulier une critique du totalitarisme) est un point qui demeure débattu dans les milieux universitaires.
L'impact que ces romans ont eu sur la science-fiction a souvent amené à qualifier de dystopie toute œuvre d'anticipation sociale décrivant un avenir sombre.
Le genre a connu des déclinaisons dans d'autres domaines artistiques, notamment au cinéma, avec de nombreuses