Début commentaire composée zola thérése racquin
270 mots
2 pages
Malgré cette douceur, l’atmosphère est tout de même celle d’une promenade funèbre : le crépuscule apporte logiquement avec lui le côté sombre qui rappelle le noir de la boutique des Raquin et le passage du Pont-Neuf dans lesquels Thérèse étouffe. Comme dans le passage, l’ombre évoque des fantômes : " De grandes ombres tombaient " et les couleurs, même adoucies, sont principalement sombres : " les eaux étaient noires ", " les deux rives, d'un brun sombre tâché de gris ", " les coteaux n'étaient plus que des tâches brunes et grises ". Lorsqu’elles ne sont pas directement sombres, les couleurs sont décrites par des adjectifs terminés par des suffixes à connotation péjorative : " rougeâtre ", " blanchâtre ". On pourrait se demander si c’est le froid ou la peur qui font que " l'air " est " frissonnant ", car l’aspect de la campagne fait songer au désert, à la mort : " La campagne, brûlée [...] sent la mort venir ". Les fantômes se manifestent plusieurs fois à la vue, troublée car " des tâches [...] s’effaçaient au milieu d’un brouillard laiteux " et aussi à l'ouïe : " Et il y a, dans les cieux, des souffles plaintifs de désespérance. " L’on croirait assister à une oraison funèbre pour la mort proche du mari de Thérèse.
Sommaire:
Introduction
I) La chaleur et le désir
A. Le lexique
B. Les références au corps
C. Laurent et Camille : deux tempéraments opposés
II) Traitement pictural de la scène
A. Les thèmes classiques de la peinture impressionniste
B. Couleurs et lumières
C. Disposition des personnages
III) Un calme inquiétant
A. Le lexique
B. Le compte à rebours
Conclusion