À l’époque où la France rayonne sur toute l’Europe vit à la cour un grand comédien et auteur : Jean-Baptiste Poquelin. Cet artiste communément appelé Molière, a pour but avec ses œuvres de critiquer la cour de Versailles dirigé par le majestueux roi soleil : Louis XIV. Tout comme «L’avare» ou «Le bourgeois gentilhomme», «Le Malade imaginaire» rend à l’absurde un défaut du personnage principal (Argan un hypocondriaque). L’extrait (acte III scène 3) met en scène Argan et son frère Béralde qui débattent sur le sort d’Angélique, la fille de ce premier. Le texte de Molière appartient au classicisme, car il illustre trois caractéristiques importantes de ce courant littéraire : la présence d’une hiérarchie sociale, la contradiction de croyances religieuses ou non et la vraisemblance du texte.

Tout d’abord, «Le malade imaginaire» appartient au courant classique, car il y a présence d’une hiérarchie sociale. Dans la pièce de théâtre, Argan maintient l’autorité absolue sur sa famille. À cette époque, le père était considéré comme le dirigeant de la famille et toutes les personnes habitant la demeure lui devaient respect et obéissance. «D’où vient, mon frère, que je suis maître dans ma famille pour faire ce que bon me semble.» L’allitération de la consonne «m» dans la phrase démontre qu’Argan exerce une autorité égocentrique sur son entourage. Aussi, il y a Angélique, la fille d’Argan, qui doit total soumission aux décisions de son père, puisqu’il est le chef de la maison. «Il doit être, mon frère, et pour elle et pour moi […].» Le parallélisme : et pour elle et pour moi, prouve qu’Angélique est contraint d’obéir aux ordres de son père pour satisfaire ses besoins égoïste. Bref, Argan qui est le maître de la famille et Angélique qui doit se soumettre aux règles de celui-ci affirme l’existence des classes sociales dans le