Dossier: Marc Leblanc, Ph. D. criminologue, Univ. Mtl 1- Un problème sérieux Que savons-nous de la criminalité chez les jeunes ? Les délinquants causent un tort inestimable à leurs victimes et ils seront les adultes criminels de demain. La plupart deviennent parents et leur comportement aura une influence sur leurs enfants. La délinquance est perçue différemment selon l'expérience de l'observateur. a) Pour les parents, elle prend la forme de l'impolitesse, de l'incorrigibilité, des vols à la maison, des fugues, de la consommation de drogues. b) À l'école, elle se manifeste par des troubles de la conduite en classe et de l'irrespect pour les professeurs, des bagarres, des vols et surtout, du vandalisme. c) Pour les policiers, le système judiciaire et les professionnels de l'aide, la délinquance est faite des infractions au Code criminel, agressions et vols, et des infractions aux lois civiles sur la conduite automobile, sur la fréquentation des débits de boisson, etc... Nous pouvons percevoir la délinquance de trois manières. a) La délinquance d'occasion: 80 % des adolescents (délits mineurs à caractère bénin) C'est le prix que doit payer un adolescent pour apprendre les frontières des conduites socialement tolérées. b) La délinquance de transition: 10 % des adolescents et 1/2 % des pupilles du tribunal pour adolescents. (délits plus ou moins graves mais limités à une période de temps) Cette poussée délinquante est liée à différents conflits familiaux ou scolaires, des problèmes de changement de statut social. c) La délinquance chronique: moins de 1 % des adolescents et 2/5 des pupilles du tribunal. (délits nombreux, légers et graves) Il s'agit d'une conduite stable.
L'activité délinquante devient alors un comportement antisocial. Elle est un mode de vie, presque une "carrière".
Méthodes d'intervention a) La délinquance occasionnelle appelle la compréhension et la tolérance.