La démocratie Athénienne est-elle une démocratie modèle ? Au Ve siècle avant JC, Athènes prend l'ascendant sur les autres cités de la péninsule grecque et par la qualité de ses dirigeants et sa force guerrière, ainsi que par la vigueur de ses institutions démocratiques, elle porte la culture grecque à son apogée. Si Athènes est, comme on le dit souvent et à juste titre, à l'origine de la démocratie, il ne faut pas pour autant croire qu'elle ressemble aux démocraties que nous connaissons. Nous allons commencer par aborder les points positifs de cette démocratie dans un premier paragraphe, puis les négatifs dans un second, avant de conclure.
Le fondement de la démocratie athénienne est l'idée que tous les citoyens sont égaux devant la loi et qu'ils doivent participer à la vie politique. Toutes les institutions athéniennes sont conçues en fonction de ce principe. L'application concrète de celui-ci est l'assemblée de l'Ecclésia, qui rassemble en théorie tous les citoyens, mais en pratique environ 6000 seulement car les plus pauvres (paysans et artisans) doivent travailler pour vivre et ne peuvent donc pas se permettre de passer du temps à l’Ecclésia. Les plus riches se servent donc, de leur fortune pour acheter les faveurs des plus pauvres, et c'est pour lutter contre ce phénomène que, autour de 450, Périclès aurait créé le misthos, une indemnité pour tous ceux qui participent à l'Ecclésia afin de les dédommager pour le temps perdu, elle devient progressivement une sorte d'allocation pour les plus pauvres, qui ne peuvent plus vivre sans. A l’Ecclésia, chacun a le droit de s'exprimer, et dispose pour cela du même temps que les autres, mesuré par la clepsydre. L'assemblée a plusieurs fonctions très importantes : elle vote les lois. Elle décide aussi de la paix et de la guerre, reçoit les ambassadeurs des autres cités... Enfin, elle élit les