Dépense publique
René Dosière : C'est simple : depuis que les ministres peuvent redevenir députés quand ils ne sont plus ministres, il existe une liaison organique entre l'indemnité parlementaire et l'indemnité ministérielle, et donc il faut supprimer tout simplement le versement de l'allocation d'ancien député aux ministres. C'est une décision très simple à prendre et qui peut être d'application immédiate.
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S'agissant d'un cumul entre l'allocation d'ancien député et une mission rémunérée sur les fonds publics, je crois qu'il faut réfléchir à leur compatibilité. On ne peut pas décider brusquement, sans analyser les conséquences. En tout état de cause, un plafonnement me paraîtrait souhaitable, puisqu'il s'agit d'argent public.
Jean : Les Britanniques, les Scandinaves… semblent intraitables concernant les abus de leurs politiques. Pourquoi en France chaque scandale se termine quasi sans conséquence (Estrosi, Amara, Boutin, Tron…) ?
René Dosière : Je crois qu'en France les rapports entre argent et politique sont différents de ce qui existe dans les pays scandinaves. Et d'autre part, on affiche une transparence beaucoup plus réduite que dans les pays scandinaves. On n'est pas tout à fait sortis encore d'un système à dominante monarchiste, et je pense que, malgré tout, on progresse. En tout cas, il faut accentuer la transparence sur l'ensemble de la vie politique.
Relique : Est-il vrai que N. Sarkozy a augmenté son salaire officiel pour supprimer des avantages officieux ?
René Dosière : Avant la décision du président de la République de faire voter par le Parlement le montant de son traitement de président de la République, la situation était tout à fait anormale et opaque. En effet, dans le cadre d'une dotation globale qui était votée