Le désir est la tension vers un objet que l'on se représente comme source possible de satisfaction ou de plaisir. Comme objet, c'est ce à quoi nous aspirons, comme acte c'est cetteaspiration même. Le désir a donc souvent été considéré par la philosophie classique comme un problème, sans doute parce que sa nature est contradictoire ou, en tout cas, ambiguë. Quant à ce qui estnécessaire, c'est ce qui ne peut être autrement qu'il est : c'est donc quelque chose d'inéluctable, d'inévitable. - La volonté : Le courage (thumos) joue le rôle de ce que nous appelons aujourd'huila volonté. La volonté est cette faculté qui, éclairée par la raison, donne toute sa puissance au désir légitime et s'oppose de toutes ses forces au désir qui ne l'est pas. - Le nihilisme : Cettevolonté de traiter raisonnablement ses désirs ne doit pas être confondue avec les diverses formes de renoncement gratuit, de sacrifice pour le sacrifice, que Nietzsche désigne sous le nom de nihilisme.La morale occidentale, selon lui, s'est singularisée tout au long de son histoire, par un culte gratuit du dépouillement et de la privation. La sagesse du désir a été confondue avec une condamnationde tout désir, voire de toute volonté. La sagesse a été transformée en ascétisme : la morale qu'elle fonde est pour Nietzsche une mutilation de l'existence humaine, elle brise la volonté de sedépasser elle-même. La vraie sagesse ne consisterait donc pas à renoncer au désir, mais à en comprendre la nature profonde : non pas réprimer tout désir parce que c'est un désir, mais travailler àcomprendre ce qui est véritablement désiré et choisir les désirs que l'on veut satisfaire.
2] Pensées de philosophes sur le désir - Calliclès: dans le Gorgias de Platon, Calliclès prône la satisfactionde tous les désirs dans la mesure où ce serait « beau et juste selon la nature ». Il faut selon lui amasser les désirs, ne pas leur résister, les satisfaire tous autant que