Désirer est-ce nécessairement souffrir
INTRODUCTION
Les désirs font partis de ces réalités qui nous rappellent notre dépendance et notre nature à la fois corporelle et spirituelle.
Leurs proximités avec le corps en font des objets de suspicions pour la tradition.
Ils ne pourraient se solder que par une déception amère et douloureuse.
Cependant que serait une vie sans désirs ?
Où se situe l’aliénation qu’on leurs reproche ?
Dans l’aspiration qui dirige nos actions ou dans une satisfaction qui y met un terme. Si nous souffrons de nos désirs n’est-ce pas parce que en tentant de les satisfaire nous montrons que nous sommes incapable de les souffrir et de nous accepter.
I. DESIRS = SOUFFRANCE A) Le désir nous égare (Platon) B) Satisfaction impossible (Schopenhauer) II. DÉSIR = NATURE HUMAINE A) Le mythe d’Aristophane (Platon) B) Le conatus (Spinoza) III. SIGNIFICATION DES DESIRS A) Consolations (Pascal)
I. DESIRS = SOUFFRANCE A) Le désir nous égare (Platon)
Platon, Antiquité IVème siècle av. J.C. Platon partage la conception antique de la philosophie qui en fait une sagesse, un exercice pour bien se conduire. Trois discours vrais :
THÉORIA =Sciences
PRAXIS = Pratique (morale, politique)
POIESIS = Fabrication, création, technique + Art.
Le but de toute la réflexion antique est la bonne conduite, celle qui produit une vie parfaite donc heureuse.
Platon est idéaliste et réaliste. Idées indépendantes de la vérité.
Monde supralunaire : Réalités immatérielles Inaltérables Idées / essences Éternelles
Monde sublunaire : Réalités matérielles copies d’idées Changeants Armes Éphemère
Platon est placé face à un problème celui de la possibilité d’une vérité. Une vérité est un discours conforme à la réalité. Si la réalité change constamment, la vérité ne peut être que relative.