Détenus
(Motiuk et Be \court, 1996, p.IS)
On croit donc que la participation à des programmes axés sur l'employabilité aiderait le détenu à acquérir des compétences professionnelles pour faire bonne figure sur le marché du travail, facilitant ainsi la réinsertion socioprofessionnelle (Sinclair, Boe et Dell, t 996 ;
Germain et Goulet 1998). Les auteurs ajoutent que le fait d'acquérir des aptitudes de travail en milieu carcéral, aurait un impact positif sur le comportement de l'individu en maison de transition et sur la réussite de la libération conditionnelle (Saylor et Gaes, t 996).
« L'instabilité de l'emploi constitue un des principaux facteurs de risque et de besoin chez les délinquants. Les délinquants qui n'ont jamais occupé d'emploi risquent beaucoup plus de récidiver que ceux qui ont des antécédents d'emploi stable. On pourrait par conséquent réduire considérablement la récidive en déterminant la situation sur le plan de l'emploi d'un délinquant au moment de son arrestation, en analysant ses besoins sur ce plan à son admission dans un établissement pénitentiaire et en suivant son évolution dans le milieu du travail pendant qu'il est sous surveillance dans la collectivité, puisque tous ces aspects peuvent constituer des objectifs de programmes.» (Motiuk,
1996, p. 22)
Une bonne part des récidives chez les détenus est attribuée à l'aspect occupationnel.
Deux facteurs seraient en çause: d'une part le manque de compétences chez beaucoup d'individus judiciarisés et d'autre part, le manque d'opportunité sur le marché du travail
(Turner et Petersila, 1996).
D'abord, le taux de chômage serait 3 fois plus élevé chez les individus judiciarisés que dans la population en général (Turner et Petersila,