Ceux que l’on appelle les « acteurs sociaux », autrement dit les entrepreneurs de morale qui se mobilisent afin de reconnaître un comportement déviant, les institutions spécialisées telles que la police ou la justice, l’opinion publique, qui représente le jugement de la société, et les institutions financières, produisent des normes sociales dominantes. Règle ou usage prescrit par une société ou un groupe social, la norme est généralement sanctionnée par la société ou le groupe social si elle est transgressée. En fonction des normes qu’ils établissent, les acteurs sociaux mettent en œuvre un contrôle social. Venu de l’américain social control, le contrôle social peut être traduit par une régulation sociale. Il désigne l’ensemble des moyens assurant la conformité des comportements des individus aux normes sociales. Il participe donc aux bons déroulements des activités quotidiennes des individus. Cela n’empêche pas pour autant des personnes qui ne supportent pas ces normes à se conduire « mal », basculant dans un caractère déviant. Le fait de transgresser ou contester une ou des normes sociales par son comportement, son attitude ou sa conduite représente l’exemple même de la déviance. Elle peut être toutefois primaire caractérisée par la transgression d’une norme, ou secondaire qui représente la reconnaissance de cette transgression par une instance (crée donc par le contrôle social). Les normes sociales définissent la déviance, tandis que le contrôle social la sanctionne. En France, de 1970 à aujourd’hui, la délinquance, conclusion d’un comportement déviant, reste un problème majeur pour la société et l’Etat. On peut alors se demander si ce contrôle social, qu’on évoque comme la solution à la déviance et donc à la délinquance, peut faire disparaître cette déviance toujours présente dans la société d’aujourd’hui. On expliquera tout d’abord en quoi le contrôle social assure la conformité des individus par la dissuasion, pour ensuite opposer cela aux