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L’Ecole classique de l’organisation
PREAMBULE :
PEUT-ON THÉORISER SUR LES ORGANISATIONS ?
En science, dans une discipline donnée, les théories sont soumises à la recherche empirique qui, soit les confirme – les théories rejoignent alors le savoir codifié qui fonde la discipline -, soit les rejette, jusqu’à ce qu’elles trouvent d’autres formulations. Se construit ainsi un « PARADIGME DOMINANT »(1), qui pourra se voir remplacé au fur et à mesure de l’avancée de la science par une nouvelle théorie.
Le problème de la connaissance scientifique se pose fondamentalement de la même manière, qu’il s’agisse de théorie des organisations et donc, plus généralement, de sciences humaines, ou bien de phénomènes naturels : La démarche consiste à confronter des hypothèses théoriques à des données d’observation ou d’expérimentation.
Dans cette perspective de recherche Gaston Bachelard rappelle que tout fait scientifique est conquis (sur les préjugés), construit (par la raison), et constaté (dans les faits).
Cependant, appliqué au domaine organisationnel, la démarche scientifique présente certaines particularités. Il est difficile de concevoir des tests comparatifs systématiques auxquels soumettre la validité respective de théories alternatives. Il n’y a pas de théories unanimement acceptées, et peu ont été empiriquement certifiées.
Par conséquent, une précaution minimale consiste à parler des théories des organisations, au pluriel. La notion de paradigme, due à Thomas S. Kuhn, est utile. A un moment donné, au sein d’une communauté scientifique, un paradigme est généralement dominant. Il fournit alors des points de repères cohérents pour tous ceux qui opèrent dans la discipline concernée : le
paradigme