Economie du cinéma français
Le Monde du 5 octobre révèle qu’ « une étude, encore confidentielle, du Centre d’économie industrielle de l’Ecole des mines de Paris fait apparaître que l’immense majorité des films français ne sont pas rentables ». Et ça n’ai pas vraiment une surprise. 162 films français produits en 2005 ont servi de base de travail et on été suivi pendant deux ans d’exploitation : salles, vidéo, chaînes de télévision cryptées et en clair, ventes à l’étranger. « Seuls 15 longs métrages ont recouvré leurs dépenses de production et de distribution. Seuls 12 % des films étudiés sont rentables. » Reste à savoir si cela changerait quelque chose si l’on considérait l’exploitation sur une période plus longue, avec des ventes vidéo et TV supplémentaires pour certains titres.
« Cette étude, réalisée par Olivier Bomsel et Cécile Chamaret et financée par l’Agence nationale de la recherche, confirme celle de 1996, qui montrait que seuls 15 % des films gagnaient de l’argent. »
« Les recettes des 162 films de 2005 s’élèvent à 475 millions d’euros pour un investissement de 872 millions. «
« Ces chiffres cachent d’extrêmes disparités : les 15 films bénéficiaires totalisent des recettes comprises entre 167 et 250 millions d’euros pour un investissement de 125 millions d’euros. Les films chers sont ceux qui s’avèrent le plus souvent rentables : 19,3 % des films de plus de 7 millions le sont, 11,6 % pour les films moyens (3-7 millions d’euros de budget), 3,9 % pour les petits (1 à 3 millions d’euros) et aucun pour les moins de 1 million d’euros. Mais certains films chers peuvent aussi provoquer des pertes abyssales. » Qu’en est-il d’Astérix aux jeux olympiques par exemple?
« Compte tenu des risques forts de l’industrie et du taux de succès supérieur des films chers, plus la filière est subventionnée (…), plus les bénéfices sont capturés par des acteurs privés échappant aux obligations