Ecriture d'invention : manon lescaut
En parlant, je remarquai que Manon ne m’écoutait plus ; comme si je n’existais point. Je me retournai pour comprendre... Pour avoir une idée plus claire sur le sujet de cette consternation. O Dieu ! Pourquoi nous apporter un de nos plus grands malheurs ? En effet, à quelques pas loin de nous, se tenaient deux des plus grands traitres que nous avions connu auparavant : mon ancien valet et son amoureuse la femme de chambre de Manon. Mon amante me déclara qu’elle n’avait plus qu’un seul désir : se venger de ces ingrates domestiques qui s’étaient enfuis, il n’y a pas longtemps, avec toute notre fortune. J’ouvris l’oreille à cette proposition, et quoique je protestasse, elle me répondit que je lui avais promis de se venger d’eux un jour. Elle avait fort raison... Mais c’était en badinant que je fis cette promesse. J’ajoutais mille choses pressantes. Toutefois je ne pus point la convaincre à changer d’avis. Nous établîmes un plan parfait et espérâmes que tout se passera exactement comme prévu. Nous bous dirigeâmes vers l’infidèle et la traitresse. Ces derniers allaient s’affoler en nous voyant mais je leur fis signe de se calmer. Cette rencontre inattendue les arrosa de peur. La jeune femme de chambre commença à présenter ses plus sincères excuses en versant quelques larmes. Le valet pris la parole et nous dis que l’amour les obligeait à faire de telles actions cruelles. « En effet », ajouta-il, « nous étions obligés de voler cette somme pour pouvoir vivre dans de bonnes conditions, avoir nos propres clefs pour la maison, avoir de quoi manger, et vivre heureux a tout jamais. Mais je suis tout de même vraiment désolé, s’il vous plait ne nous sanctionnez pas ». A ces mots, je sentis leur peine... c’étais