ecriture d'invention style de flaubert
Berthe était une pauvre servante négligée qui travaillait chez Monsieur de Lenviot, un petit bourgeois provincial, veuf et sans enfants. Elle avait été engagée car cet homme, violent et avare, n’avait réussi avec ses manières brusques, qu’à faire fuir les autres servantes qui s’étaient présentées.
Elle était d’une nature volontaire mais, avait un vilain penchant pour l’alcool, et n’avait aucun sens des responsabilités. Elle n’avait pas trouvé de meilleure place et restait ici par défaut. Dans son petit manoir, Monsieur de Lenviot lui faisait brosser les sols, nettoyer les fenêtres ainsi que d’autres tâches, aussi ingrates les unes que les autres.
Elle se levait le matin en avalant un verre de gin et se couchait après avoir bu un verre de mauvais vin. Elle était logée dans le grenier, dépensait son argent pour l’alcool et son maître, jamais content de son travail, la battait avec violence. Elle n’avait pour seul effet personnel que sa robe du dimanche et une médaille ayant appartenu à sa grand-mère.
Mais Berthe n'avait pas toujours eu cette vie. Fille d'un boulanger et de sa femme, elle fût une enfant choyée. Mais à la veille de ses huit ans, ses parents moururent du choléra, à quelques mois d’intervalle. C'est donc sa tante qui l'éleva, une vieille fille qui n'avait jamais eu d'enfant et qui vivait l'arrivée de sa nièce comme une malédiction. Elle vendit la boulangerie, et, fit travailler Berthe comme une forcenée. C'est en travaillant à côté de son alcoolique de tante que Berthe développa la même addiction.
À dix-sept ans, elle s'enfuit en emmenant seulement la médaille venant de sa grand-mère, don de sa défunte mère, ainsi que sa plus belle robe. Elle quitta donc sa petite ville de province pour monter vers Paris où elle pensait trouver une place en temps que servante, mais désenchanta bien vite. Elle était incapable de marchander aux Halles ou de plumer un poulet et toutes les portes se