ECRITURE D’INVENTION :

Sujet :
Transformez cette fable en un récit en prose qui illustrera la même morale et qui mettra en scène une situation et des personnages contemporains. Dans votre récit, un monologue délibératif précédera l’action charitable du personnage.

Rédaction :
Ce soir-là, en sortant de chez elle, Candice avait dans l’intention de passer une bonne soirée avec ses amies, à qui elle avait donné rendez vous devant un petit bar du centre ville. C’était une chaude soirée de fin d’été, idéale pour s’amuser, et une petite brise rafraîchissante agitait l’air. La jeune femme avait décidé d’emprunter un chemin détourné afin de profiter un peu de cette atmosphère agréable, mais ses pas la menèrent vers un quartier qu’elle connaissait mal.
Tentant de retrouver son chemin, elle revint sur ses pas. Elle n’était pas à son aise dans ces ruelles sombres, qui lui étaient inconnues ; elle était de plus en plus nerveuse, et il lui semblait entendre d’étranges sons, semblables à de lointains râles de douleur, que l’écho rendait fantomatiques. Elle avait aussi l’impression que ceux-ci étaient de plus en plus proches. Rationnelle, elle essaya de se convaincre que ce n’était que le fruit de son imagination, et continua d’avancer, d’un pas pourtant légèrement tremblant.
Soudain, Candice entendit un bruit sourd résonner derrière elle. Elle fit volte-face, mais ce qu’elle vit lui fit pousser un cri terrorisé. Un homme, armé d’un poignard d’assassin, tentait de s’extirper d’une des fenêtres situées au rez-de-chaussée de l’immeuble qu’elle longeait. Mais ce n’était pas le plus effrayant. Il était couvert de plaies et de coupures, du sang coulait de ses blessures, et ses vêtements, tailladés, en étaient maculés. Une grande cicatrice barrait son visage, et sa bouche était tordue en un rictus douloureux. Dès qu’il réussit à sortir de bâtiment, il s’effondra sur le sol crasseux de la ruelle, trop faible probablement, et le choc lui fit perdre connaissance.