Education
Par Katharina Michaelowa, Institut d'Economie Internationale de Hambourg (HWWA)
1. Introduction Le défi d’améliorer l’éducation en Afrique subsaharienne comprend non seulement une dimension quantitative mais aussi une dimension qualitative. Depuis le forum mondial sur l’éducation pour tous en 2000 à Dakar au plus tard, il est devenu évident que le droit à l’éducation ne doit pas se limiter au droit d’être admis à l’école. Dans de nombreuses écoles, surtout dans les pays les plus pauvres, la qualité de l’éducation est si mauvaise que quelques années de scolarité ne garantissent pas l’acquisition des connaissances même les plus fondamentales. Selon une étude de la Banque Mondiale sur l’éducation au Ghana, une grande partie des élèves ne sont pas même alphabétisés au bout de six ans d’école primaire.1 Dans beaucoup d’autres pays, notamment en Afrique subsaharienne, la situation est similaire. Il a été estimé, par exemple, que 25% des élèves en Namibie, et près de 20% en Zambie et au Zanzibar terminent la sixième classe du primaire sans connaissances significatives en lecture.2 Pour les pays africains francophones où les problèmes des systèmes éducatifs se posent avec une gravité encore plus accentuée qu’ailleurs3, le Programme d’Analyse des Systèmes Educatifs de la CONFEMEN (PASEC) mise à établir une base de données qui permet d’analyser le problème. L’objectif est de déterminer des politiques efficaces pour une amélioration de la qualité éducative tout en tenant compte des contraintes budgétaires dans les pays concernés. Grâce au PASEC, pour douze pays de l’Afrique francophone, des données sur les performances des élèves du primaire dans deux matières principales (les mathématiques et le français) ainsi que des informations sur leur environnement socio-économique et scolaire sont disponibles aujourd’hui. Basée sur les