Tout simplement fabuleux ! Au départ, dès que j’ai connu le sujet du nouveau livre de Cormac McCarthy, je me suis dit qu’il était bizarre qu’il ait choisi un sujet déjà traité par Barjavel dans « Ravage ». Puis, je me suis dis qu’il y avait peu de chances pour que cet écrivain américain connaisse Barjavel… Alors, pourquoi pas ?... Et puis ce ne serait certainement pas la même chose… « Ravage » quand j’étais jeune m’avait fait une très forte impression dont certains passages me restent encore en mémoire. Mais alors ici !... Loin de moi l’idée de vouloir comparer deux auteurs et en plus à plus de quarante ans d’écart ! Il n’empêche… Ici, ne savons pas ce qui s’est passé sur la terre. Tout ce que nous savons c’est qu’un homme, et il sera appelé « l’homme » tout au long du livre, et son fils fuient à travers le monde, accompagnés de leur seul caddy avec à bord de celui-ci quelques pauvres affaires de survie. Cet enfant est né quelques années plus tôt et a été confié à son père par sa mère qui s’estimait incapable de survivre. Au début du livre il doit avoir environ cinq ou six ans environs. Il est toujours appelé « le petit ». La terre entière nous semble n’être qu’un gigantesque amas de cendres grises au travers duquel même la lumière ne passe plus. Ni celle du soleil, ni de la lune, rien que des cieux plus que plombés!... Les rivières et les ruisseaux charrient une boue noirâtre et, très rarement une eau qui peut être bue après filtrage. En dehors des routes, bien souvent brûlées ou au moins jonchées de déchets divers et aussi fondues par endroits, il n’y a que des paysages désolés. Des ossements d’animaux également brûlés jonchent le sol. Plus un oiseau ou un animal vivant ! Sur les plages où ils finissent par arriver ils ne trouvent qu’une multitude d’arrêtes de poissons. Et nous découvrons que cette situation dure déjà depuis quelques années ! Sur des semaines et des mois de marche, au bord de l’épuisement et face aux pluies et aux grands froids, ils ne