Egypte
La dissolution du Parlement, après des élections, l'an dernier, entachées de soupçons de fraude massive, et la révision de la Constitution, accusée de limiter les conditions de candidature à la présidence, font partie des principales revendications des manifestants qui ont poussé Hosni Moubarak au départ.
La Constitution suspendue
Le Conseil suprême annonce aussi, dans ce texte lu par une présentatrice à la télévision d'État, la "suspension de la Constitution" et la création d'une commission pour l'amender et organiser un référendum sur ces changements. Le Conseil suprême, instance formée d'une vingtaine de généraux, ajoute qu'il "prend en charge la direction des affaires du pays provisoirement pendant six mois, ou jusqu'à la fin des élections législatives et pour la présidence de la République". "Le chef du Conseil suprême des forces armées (soit le nouvel homme fort du pays, le maréchal Mohammed Hussein Tantaoui, NDLR) le représentera auprès de toutes les parties à l'intérieur et à l'extérieur", affirme-t-il en outre. "Le Conseil suprême des forces armées publiera des décrets à valeur de loi pendant la période transitionnelle" et "le gouvernement d'Ahmad Chafik est chargé de continuer à travailler jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement", selon le texte.
L'armée s'engage également à "tenir des élections pour les chambres haute et basse (du Parlement) et pour la présidence". "L'État s'engage à appliquer tous les traités et pactes internationaux dont