"Electre" giraudoux : les euménides, le mendiant : leurs aspects divins

470 mots 2 pages
L’apparition en elle-même des Euménides et du mendiant nous renseigne déjà sur ce que sont ces personnages exactement. Le mendiant est sur un escabeau, il est donc au dessus des autres personnages, entre le ciel des dieux et la terre des mortels. Les autres protagonistes le prennent pour un dieu : Le serviteur, répond à Egisthe qui lui avait demandé à quoi servait cet escabeau : « c’est pour le mendiant […] Pour le dieu si vous voulez. ». Egisthe réplique ensuite « Peut-être est-ce le délégué des dieux au mariage d'Electre. » et le président affirme « […] c’est un dieu. ». (Acte I, Scène 1). Les Euménides quant-à-elles, ont l’apparence de femmes mais ont une croissance inhumaine : elles grandissent à vue d’œil, de jour en jour elles ont des années de plus. Elles expliquent cela elles-mêmes en parlant à Electre d’Oreste : « Nous prenons ton âge et ta forme pour le poursuivre.» (Acte II, Scène 10).
1) Le rôle des Euménides
Leur divinité se montre dans leurs paroles. Elles connaissent tout de la famille des Atrides : des meurtres des fils de Thyeste commis par son propre frère Atrée, jusqu’au meurtre d’Agamemnon commis par Clytemnestre et Egisthe… Cependant ce dernier meurtre n’est pas explicité devant Oreste et au contraire elles lui mentent. Elles lui disent que sa sœur, Electre, ne veut surtout pas le revoir et s’apprête à lui « cracher à la figure » si c’était le cas. Les Euménides (terme qui signifie « bienveillantes » en Grec) racontent ces mensonges car elles sont au courant de la malédiction qui hante les Atrides et veulent empêcher les meurtres « prévus » : en empêchant la rencontre d’Electre et son frère, ces deux derniers n’auront l’ambition de tuer leur mère et le régent Egisthe.
Cependant les dires des Euménides n’empêchent pas Oreste de rencontrer sa sœur, et de commettre ce que les Euménides avaient prévu. Elles blâment Electre d’avoir commis ces meurtres : « Tu n’es plus rien. […] Sept ans tu n’as pu dormir a cause d’un crime que d’autres avaient

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