Elio petri enquête sur un système d’épuisement

1008 mots 5 pages
Comment a-t-on pu oublier un auteur majeur du cinéma italien comme Elio Petri ? Sa filmographie, riche de douze films tous différents les uns des autres, a pourtant remporté des succès internationaux importants : en 1962, à Mar del Plata, Giorni contati est préféré à Jules et Jim ; en 1970, Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon remporte l’Oscar du meilleur film étranger à Hollywood et le prix spécial du jury à Cannes ; en 1972, La Classe ouvrière va au paradis remporte la palme d’or au Festival de Cannes... Et Petri c’est aussi la cohorte des acteurs et actrices à qui il a donné des rôles inoubliables : Marcello Mastroianni, Gian Maria Volontè, Ugo
Tognazzi, Irène Papas, Vanessa Redgrave, Florinda Bolkan et même
Elsa Martinelli et Ursula Andress. Alors, comme le dit Bertolucci, comment sortir Elio Petri de ce grand nuage d’injustice dans lequel il a disparu ?
En évoquant la jeunesse d’un enfant, né à Rome en 1929, d’un père artisan dont il gardera toute sa vie les valeurs de la classe ouvrière.
Il se dit malheureux, solitaire, craignant la mort. Jeune militant politique il est membre actif de la Jeunesse communiste, critique de cinéma et journaliste à l’Unitá jusqu’à l’invasion de la Hongrie par les chars soviétiques en 1956. Sa chance cinématographique il la rencontre en 1952 avec De Santis qui est alors le chantre de l’interprétation de gauche du néoréalisme. Il écrit le récit de Onze heures sonnaient mais ne sera pas crédité au générique. Il devient le scénariste et l’assistant de De Santis pour ses films suivants jusqu’à La
Garçonnière (1960) où il assiste au lâchage de celui-ci par le PCI, au motif de dérive petite-bourgeoise, sur une histoire d’adultère. De
Santis subira lui aussi l’injustice de l’oubli peut-être parce que, comme Petri, il fut trop indocile pour accepter de sacrifier sa propre subjectivité à la raison du Parti.
Au moment où l’on se réjouit de la réapparition du cinéma politique italien, notamment avec

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