Elio petri enquête sur un système d’épuisement
Tognazzi, Irène Papas, Vanessa Redgrave, Florinda Bolkan et même
Elsa Martinelli et Ursula Andress. Alors, comme le dit Bertolucci, comment sortir Elio Petri de ce grand nuage d’injustice dans lequel il a disparu ?
En évoquant la jeunesse d’un enfant, né à Rome en 1929, d’un père artisan dont il gardera toute sa vie les valeurs de la classe ouvrière.
Il se dit malheureux, solitaire, craignant la mort. Jeune militant politique il est membre actif de la Jeunesse communiste, critique de cinéma et journaliste à l’Unitá jusqu’à l’invasion de la Hongrie par les chars soviétiques en 1956. Sa chance cinématographique il la rencontre en 1952 avec De Santis qui est alors le chantre de l’interprétation de gauche du néoréalisme. Il écrit le récit de Onze heures sonnaient mais ne sera pas crédité au générique. Il devient le scénariste et l’assistant de De Santis pour ses films suivants jusqu’à La
Garçonnière (1960) où il assiste au lâchage de celui-ci par le PCI, au motif de dérive petite-bourgeoise, sur une histoire d’adultère. De
Santis subira lui aussi l’injustice de l’oubli peut-être parce que, comme Petri, il fut trop indocile pour accepter de sacrifier sa propre subjectivité à la raison du Parti.
Au moment où l’on se réjouit de la réapparition du cinéma politique italien, notamment avec