Eliot ness

6117 mots 25 pages
Isabelle Veyrat-Masson « Une fronde contre Eliott Ness », Le Temps des médias 2/2009 (n° 13), p. 12-28. Très vite, la France de Lumière et de Pathé a vu reculer l’influence de son industrie cinématographique dans le pays d’Edison [les États-Unis], cet inventeur-homme d’affaires. Très vite, les Pathé et les Gaumont se sont retrouvés sur la défensive face à l’irrésistible conquête du monde par Hollywood. Expliquer cette évolution par l’« impérialisme américain » permet, il est vrai, de mettre l’accent sur l’agressivité des méthodes commerciales des États-uniens mais c’est cacher l’essentiel : le goût jamais démenti des spectateurs du monde entier pour la fiction américaine, pour le savoir-faire incomparable des Américains en matière de divertissement. Or, contrairement à ce qu’avaient imaginé ses inventeurs, c’est grâce à la fiction et à son pouvoir distrayant que le cinéma triomphe universellement. À partir des années trente, l’industrie culturelle américaine domine ainsi partout dans les salles et malgré les critiques jamais lasses des intellectuels et des prophètes, elle trouve, après la Deuxième Guerre mondiale, un débouché naturel sur les petits écrans du monde entier. Avec l’apparition de la télévision, la guerre entre Pathé et Edison trouvera bien des prolongements. Les conflits industriels et économiques de l’avant-guerre entre les magnats du cinéma à propos des brevets et des parts de marché se transforment dès lors en antagonismes culturels. Au moins d’un côté : du côté de l’Europe. Avec la Seconde Guerre mondiale, les Américains ont pris une longueur d’avance sur les Européens en termes de production de programmes de télévision. Quelles différences en effet, au début des années 1960, entre le touchant Thierry la fronde et l’implacable Eliott Ness ! Décors en carton-pâte, scénarios affligeants et acteurs maladroits pour le feuilleton français, riche production, maîtrise du jeu et récits haletants pour la série américaine… La fronde du jeune homme en collant

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