Eloge de Milan
Eloge de Milan ratione habitationis d'après Bonvesin della Riva
Le texte proposé ici est un extrait d’un texte littéraire, De Magnalibus Mediolani, écrit par Bonvesin della Riva. Cet ouvrage a été publié en 1288 et célèbre la ville de Milan. Ecrit en latin, il s’adresse à une catégorie de population assez aisée qui sait lire le latin, mais aussi à la classe ecclésiastique supposée maitriser cette langue. C’est un ouvrage qui fut diffusé puis perdu pendant longtemps et retrouvé seulement en 1898 dans une bibliothèque à Madrid. L’auteur, Bonvesin della Riva, est né vers 1240. Il fait partie de l’Ordre des Humiliés, les Umiliati. Il n’est cependant pas prêtre et appartient à ce qu’on appelle le tiers ordre, le premier ordre étant celui des prêtres et le deuxième celui des femmes. Il est donc tertiaire, le tiers ordre regroupant de pieux laïcs désireux de participer à la spiritualité d’un ordre religieux sans pour autant rompre avec leur vie familiale et professionnelle. C’est aussi un maitre grammairien et un écrivain puisqu’il laisse une représentation allégorique de la vie politique milanaise appelée Disputatio mensium, ainsi que Constrates, des discours moraux sur la religion. Dans cet extrait, l’auteur s’attache tout d’abord à décrire la ville dans son ensemble et les édifices qui la composent comme les palais et les portiques. Dans un second temps, il nous décrit l’enceinte de la ville et le fossé qui l’entoure. Il va ensuite dépeindre les bâtiments religieux et le culte voué à la Vierge Marie. Enfin dans un dernier temps, l’auteur brosse un portrait élogieux du contado de Milan. Au Moyen Age, l’Italie se trouve découpée en quatre ensembles. Il y a Venise qui restée indépendante. Ensuite, on trouve le Patrimoine de Saint-Pierre qui se compose de territoires byzantins donnés par les Carolingiens à la papauté au VIIIe siècle. Il y a le Royaume de Sicile qui lui aussi conserve son indépendance. Et enfin, il y a ce que l’on appelle le