Emma bovary commentaire
Ce n’est pas dans un cadre idyllique que les deux personnages se rencontrent mais à la ferme des Bertaux. Charles fait ici la connaissance de celle qui deviendra sa seconde épouse (après le décès de la première, bien évidemment). [Petite parenthèse : Emma cherche à échapper à ses origines paysannes, mais elle épouse Charles dont le nom de famille rappelle les bovins et sa fille, nommée Berthe, évoque la ferme natale, les Bertaux].
-Le vocabulaire de l’opulence avec « colossale » (l5) « abondante » (l6), « les sacs de blé » (l.39/40) souligne que cette ferme est prospère, c’est une riche exploitation * Les pluriels avec le nombre des domestiques « des gens » (l 3), « les pincettes » témoignent également de cette richesse * Le lexique de la lumière exprimé par « flambait » (l2) « brillaient » (l 5) « miroitait » (l l6) « flamme claire » (l 6) « lueurs » (l 7) dessine un cadre lumineux, une ferme propre, emplie de chaleur. * Cette chaleur est mise en valeur par l’allitération en f par les termes « flamme » « foyer » (l 6 et 7) qui évoque le feu.
C’est dans ce cadre où l’on ne semble manquer de rien (la suite du roman montre que le père d’Emma n’est pas un très bon gestionnaire) que le charme de la jeune femme séduit le médecin.
B) La cristallisation de Charles
Charles est troublé par Emma. * Le lexique mélioratif dont il qualifie ses attributs témoignent de son admiration « blancheur » « brillants » « fins » (l 17), « beau » (l 20), « lisses » (29) « * Charles est troublé, il n’ose regarder Emma de pied en cap mais offre une vision parcellaire. Comme le blason en poésie, il rend hommage à différentes parties du physique de la jeune femme. Nous avons ainsi tout un lexique du corps avec « doigts » (l15) et « ongles » « main » (l 18), « yeux » (l 20) « lèvres » (l 26) « cou » (l 27) «