Emmanuel kant
1/ Ce texte pose la question du rapport entre la conscience morale et l’instinct. La thèse de Kant que dans l’expérience du devoir, nous prenons conscience de l’existence de la liberté. La raison nous demande d’obéir inconditionnellement à la loi morale, même si cela doit être au prix de notre vie.
On peut distinguer trois parties dans ce texte : Kant commence par présenter la hiérarchie des instincts (l. 1-6) en mettant en concurrence le plaisir sexuel et l’instinct de survie dans un exemple imaginaire (« supposons... »). Ensuite, il montre que la conscience morale n’obéit pas à cette logique des instincts, là encore au moyen d’un exemple imaginaire (l. 6-12). Enfin, dans la dernière phrase (l. 12-15), il en conclut que la conscience morale nous permet de reconnaître la présence de la liberté en nous.
Expliquez la dernière phrase
2/ En mettant côte à côte deux situations qui ne sont pas comparables, Kant veut que le lecteur réfléchisse à cette différence. Si la conscience morale est capable de s’imposer contre le plus fort des instincts, cela veut dire que nous sommes libres (« il reconnaît en lui la liberté », l. 14). Notre conduite n’est pas nécessairement déterminée par le désir le plus fort : nous pouvons aussi choisir en fonction de ce que nous « jugeons » bien ou mal. La raison est capable de déterminer par elle seule la volonté (elle est « pratique par elle-même », dit Kant). C’est donc la loi morale qui nous révèle que la liberté est plus forte que la nature. Dans l’expérience du devoir, nous prenons conscience que la liberté est capable de briser la logique habituelle de l’instinct (c’est pourquoi sans elle, la liberté « nous serait restée inconnue »).
L’homme n’est donc pas un être seulement instinctif : il a une dignité parce qu’il est libre. Ce n’est pas seulement un être sensible mais d’abord un être raisonnable. Il n’est pas entièrement déterminé par la nature, car il est