En quoi le plaisir est-il condamnable ? Le plaisir est chez l’homme une sensation agréable. On le traduit certaines fois par du contentement, de la volupté, de la satisfaction… Il s’oppose au déplaisir, témoin d’un malaise, d’un désagrément ou d’un mécontentement. Le plaisir est généralement associé à un adjectif qui le qualifie, comme le plaisir alimentaire, professionnel, sexuel… On peut donc supposer que le but de tout homme est de jouir le plus possible des plaisirs qui s’offrent à lui ; néanmoins on arrive à condamner le plaisir, notamment dans la religion chrétienne. Ainsi, se demander si le plaisir est condamnable, c’est en réalité se poser la question d’une éthique du plaisir. Si il y a une éthique du plaisir, sur quoi cette peut-elle être fondée ?

I/ Les plaisirs condamnés ne peuvent tenir lieu de morale.
La recherche du seul plaisir peut être une attitude égoïste, qui détourne de sentiments plus élevés conmel’amour du prochain, la compassion pour les malheurs des autres 1) En quoi le plaisir a-t’il été condamné, et l’est-il toujours aujourd’hui ?

-Pour la tradition chrétienne, les plaisirs du corps sont condamnables, car ils aveuglent l’esprit et poussent à la débauche.
Ex : Adam et Eve ont été chassés du paradis parce qu’ils se sont abandonnés à la tentation de la jouissance sensuelle.
Celle-ci détourne de l’amour qui est dû à Dieu. Toute une tradition des moralistes chrétiens, de Saint Augustin à Pascal, ont condamné le plaisir du corps.
Ex de la Bible également: Sodome et Gomorrhe : condamnation en bloc et de manière divine l'homosexualité masculine comme féminine/ Le châtiment d'Onan : condamnation de la masturbation ou du coït interrompu. * Ainsi selon la tradition chrétienne, certains plaisirs sont amoraux et réprimables.
La recherche du plaisir semble même conduire l’homme à la décadence.

2) La quête de plaisir est un signe de décadence

-A cause de la quête du plaisir, les hommes, esclaves de leurs appétits du plaisir