Alfred de Musset est un dramaturge français de la période romantique. Comme ses contemporains, il souffre du "mal du siècle". Alors que la tentative d'instaurer une république s'avorte par le retour de l'impérialisme de Bonaparte; Musset, en 1834, fait écho à ce contexte en publiant un drame romantique, Lorenzaccio, et y met en scène la décadence de Florence de 1537. Cette œuvre offre une piètre image des pouvoirs oligarchiques, politique et religieux.
Dans quelle mesure Lorenzaccio est anticléricale?
Nous verrons d'abord en quoi les dirigeant religieux de la pièce offre une piètre image du cléricalisme, pour enfin analyser le libertinage de l'œuvre et la direction générale satirique qu'entreprend Musset dans ces choix d'écritures.

La florence de 1537 est sous la dictâtes de la dynastie des Médicis et de la papauté. Ainsi, La religion est un thème très présent dans Lorenzaccio, le nombre de personnages religieux présent dans l'œuvre et leurs influences en témoignent.
Le pape, pourtant symbole même de la religion catholique, ne figure pas dans la liste des personnages. Chose paradoxale vu son influence majeur dans la pièce. Le pape est donc absent dans l'œuvre, mais est présent à travers les autres personnages, tels que le cardinal de Cibo. Peut être est-il lui aussi une des allégories de la dissimulation présente dans l'œuvre... Il a également avec le saint empire de Charles Quint, amené le duc de Médicis au pouvoir. Il s'avère que le duc soit son fils batard, ce qui témoigne que le pape un homme de péché. Alexandre prononcera son nom en blasphème " entrailles du pape!". Ce qui contribue à ternir la représentation de l'église catholique dans Lorenzaccio.

La figure de la religion sera alors représentée par le cardinal de Cibo. Celui ci durant sa conversation avec la marquise défendra le blasphème qu'a fait le duc en s'habillant en religieuse. Après avoir défendu le péché du duc, il en commettra un en voulant pousser la marquise alors mariée,