Encyclopédie, article " autorité ".
Denis Diderot s’inscrit dans le mouvement philosophique et littéraire des Lumières. Notamment connu pour avoir grandement collaboré à la publication de l’Encyclopédie (1751 – 1772), œuvre titanesque de 17 volumes rédigée sur plus de 20 ans dont il écrivit plus de 1000 articles. La théorie de Diderot est principalement inspirée des thèses du philosophe anglais Locke dans son Traité du gouvernement civil (1689), ainsi de celles d’auteurs comme Rousseau (Discours sur l’inégalité et Contrat Social). Pour lui, « Aucun homme n’a reçu de la nature le droit de commander aux autres ». Il s’agit d’ailleurs de la thèse d’un de ses articles, « Autorité », paru en 1751 dans le premier volume de l’Encyclopédie. Il y définit trois formes de puissance : l’autorité naturelle, l’autorité émanant de la violence et celle découlant d’un consentement. L’extrait suivant de « Autorité » développe donc sa théorie. Aussi pouvons-nous nous demander comment Diderot s’y prend-il pour dénoncer l’autorité, dans un contexte politique répressif. Nous analyserons dans un premier temps l’audace du raisonnement de Diderot en notant les différentes définitions que celui-ci fait de l’autorité et la manière dont il les expose. Puis dans un second temps, nous porterons notre attention sur la parade que Diderot a mit au point pour éviter la censure. I. Un raisonnement audacieux. A. Diderot : Un penseur rigoureux . • Un texte didactique structuré : - Au paragraphe 1 (1 à 8) : Enoncé de la thèse de l’auteur et distinction des trois autorités (autorité naturelle, autorité émanant de la violence et autorité découlant d’un consentement)
- Au paragraphe 2 (9 à 13) : Définition de la puissance qui s’acquiert par la violence.
- Au paragraphe 3 (14 à 17) : Transition
- Au paragraphe 4 (18 à 27) : Définition de la puissance due à un consentement et justification de son argumentation (Dieu).
De plus, dans ce texte