Encéphalite
Au cours d’une méningite les signes d’encéphalite constituent un signe de gravité. On tiendra compte notamment :
- d’un purpura extensif.
- de l’aggravation progressive du coma avec l’apparition de signes traduisant une souffrance à l’étage mésencéphalique ;
- de troubles respiratoires : rythme de Cheynes Stokes, pauses respiratoires, encombrement bronchopulmonaire, insuffisance respiratoire (cyanose due à l’hypoxie, tirage sus-sternal, sueurs et
HTA liées à l’hypercapnie) ;
- de troubles végétatifs : bradycardie par hypertension intracrânienne, poussées hypertensives par
HTIC ou hypercapnie, collapsus d’origine centrale ou respiratoire, hypothermie ;
- de signes d’hypertension intracrânienne pouvant témoigner d’un blocage à l’écoulement du
LCR avec hydrocéphalie lié au feutrage arachnoïdien ;
- d’un choc septique ou d’une pathologie sous-jacente susceptible de se décompenser.
Tout signe de gravité impose une hospitalisation en milieu de réanimation. Les méningites et méningo-encéphalites sont à priori plus graves chez le nourrisson et l’enfant, le sujet âgé, en cas de maladie associée (diabète, cancer, infection au VIH, pathologies sous-jacentes susceptibles de se décompenser...), affection nosocomiale, enfin si le diagnostic est porté tardivement.
4. La ponction lombaire
La ponction lombaire confirme le diagnostic de méningite. Elle devra être précédée systématiquement d’un scanner cérébral en cas de signes de focalisation ou d’HTIC, de troubles de la conscience, de convulsions, d’un oedème papillaire au fond d’oeil (le fond d’oeil n’est pas obligatoire avant la réalisation de la PL, en effet l’absence de signe d’oedème papillaire n’exclut pas un tableau d’hypertension intracrânienne).
Devant toute suspiçion de méningite après un recueil du LCR on demande systématiquement une cytologie, la glycorachie (avec dosage contemporain de la glycémie), la