enfance ratée
Né en 1944 à Paris.
Vit et travaille à Malakoff (Hauts-de-Seine).
Christian Boltanski commence à peindre des tableaux de grands formats en
1958, en n’ayant reçu aucune formation artistique traditionnelle. Il choisit de présenter des scènes historiques, des situations évoquant la mort ou des études de personnages. Ainsi, La Chambre ovale (1967) présente un personnage seul et assis à terre dans une architecture proche de l’abstraction. La figure, proche d’une ombre, évoque mystère, solitude, malheur et sentiment familier. Toutes les expérimentations qui suivent dans le parcours plastique de Christian
Boltanski semblent être l'approfondissement de cette première période, comme le souligne le critique d'art Serge Lemoine : « Son travail se présente comme la continuation de la peinture par d'autres moyens. Une peinture au reste figurative, et qui raconte : l'enfance, la famille, les souvenirs, la vie des gens ».
Cependant, dès 1967, il approfondit son étude d’autres médiums tels que la photographie, la photocopie ou l’écriture afin de rédiger des lettres et des dossiers qu’il adresse à des personnalités du monde de l’art. Ils sont composés de documents originaux ou de photographies tirés des albums de sa famille afin de faire entrer son œuvre dans le champ de la (auto)biographie. Il s’agit d’un travail sur sa propre identité qui débute dès les années 1960. L’artiste s’invente donc, à grand renfort de photographies et de textes. Il reconstruit des épisodes d'une vie qu'il n'a jamais vécue et s’approprie des objets qui ne lui ont pas appartenu. Pour Christian Boltanski, il s’agit aussi de convier le visiteur à repenser le sens que prend chaque vie lorsqu’elle est considérée de manière rétrospective. « Les bons artistes n'ont plus de vie, leur seule vie consiste à raconter ce qui semble à chacun sa propre histoire ».
Il peut s'employer à recueillir et à exposer des objets ayant appartenu à une personne nouvellement décédée,